ONU: L'ECOSOC adopte une série de texte

ONU: L'ECOSOC adopte une série de texte
 
Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), au cours de sa troisième journée consacrée à la coordination et l’organisation, a adopté des résolutions sur l’octroi de l’indépendance1 aux pays et aux peuples coloniaux  et sur lesrépercussions économiques2 et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie des Palestiniens. 
 
Il a également invité l’Assemblée générale à organiser, en 2016, une session extraordinaire sur le problème mondial de la drogue et fixé la session 2015 de l’Instance permanente sur les questions autochtones, à New York, du 20 avril au 1er  mai 2015.  Il a aussi recommandé3 que l’Assemblée générale élargisse la composition du Comité exécutif du programme du Haut-Commissaire pour les réfugiés (HCR), en faisant passer le nombre des membres de 94 à 98.  Il a, en outre, décidé de tenir la prochaine session du Groupe d’experts des Nations Unies pour les noms géographiques à Bangkok du 25 au 29 avril 2016.
 
Au cours de cette journée, le Conseil économique et social composé de 54 États Membres de l’ONU a aussi entériné les travaux et recommandations de sa Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, de son Comité sur les stupéfiants, de sa Commission de la science et de la technique au service du développement et de son Comité d’experts de l’administration publique.  Il a adopté cinq projets de décision issus des travaux de l’Instance permanente sur les questions autochtones dont une décision d’examiner plus avant la proposition de changement de nom de l’Instance permanente sur les questions autochtones, en Instance permanente sur les droits des peuples autochtones.
 
L’ECOSOC a dû avoir recours à un vote de 26 voix contre 21 abstentions pour adopter le projet de résolution surl’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.  Ce texte appelle les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies à fournir dès que possible une assistance aux territoires non autonomes au cas par cas.  Expliquant son abstention, la représentante des États-Unis a estimé que l’intervention dans les territoires non autonomes devrait être de la seule responsabilité des puissances administrantes.    
 
Dans le cadre de ses travaux sur les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien, l’ECOSOC a demandé à Israël de remettre en état et remplacer les biens civils, les infrastructures essentielles, les terres agricoles et les services administratifs endommagés par ses opérations militaires dans le Territoire palestinien occupé.  Par une résolution adoptée par 44 voix, 2 contre (Israël et États-Unis) et 2 abstentions, l’ECOSOC demande à Israël, Puissance occupante, de cesser de détruire les habitations et les biens, les institutions économiques et les terres agricoles et les vergers dans le Territoire palestinien occupé, et d’empêcher les colons israéliens de se livrer à de telles activités illégales.
 
Après l’adoption de ce texte, les représentants d’Israël et des États-Unis ont déclaré que leurs délégations étaient opposées à l’adoption de la résolution car, ont-ils précisé, son contenu manque d’objectivité et ne vise qu’une partie au conflit israélo-palestinien.  Pour leur part, le représentant de la République arabe syrienne et l’observateur de l’État non membre de Palestine ont dénoncé les activités illégales d’une « Puissance occupante qui "terrorise" des civils palestiniens innocents ».        
 
Alors que le nombre de toxicomanes dans le monde pourrait augmenter d’un quart d’ici à 2050, essentiellement dans les pays en développement, l’ECOSOC a invité l’Assemblée générale à organiser, en 2016, une session extraordinaire sur le problème mondial de la drogue.
 
Au cours de cette réunion, l’ECOSOC a par ailleurs pris note du rapport du Comité sur les stupéfiants sur les travaux de sa cinquante-septième session (13 décembre 2013 et 13-21 mars 2014) et de l’ordre du jour provisoire de sa prochaine session (E/2014/28).
 
Il a également pris note du rapport4 2013 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (E/INCB/2013/1) et du rapport5 du Conseil de direction sur les principales activités de l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (E/2014/85).
 
L’ECOSOC a aussi examiné le rapport6 annuel d’ensemble 2013 du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS) (E/2014/69).
 
Ce rapport revient sur les principales activités que le Conseil des chefs de secrétariat a engagées pour favoriser une approche cohérente dans les domaines stratégique, opérationnel et administratif, l’objet étant d’intensifier la coordination des initiatives prises à l’échelle du système des Nations Unies et contribuer ainsi à l’action des organes intergouvernementaux. Il présente également les mesures prises pour accentuer la cohérence et la coordination des préparatifs des conférences et sommets des Nations Unies et de la suite qui leur est donnée à l’échelle du système.