Réception de la fête de la République, ce que les yeux de lynx ont intercepté pour vous

Réception de la fête de la République, ce que les yeux de lynx ont intercepté pour vous

 

Vendredi 25 juillet, à l’ARP, on a fêté dans l’allégresse le 58 ème anniversaire de la République, dans ce haut lieu d’histoire, le Palais du Bardo, qui a vu un certain jeudi  de l’an 1957, à 18h00 l’abolition du régime beylical qui a régné plus de deux siècles et demi sur le pays (252 ans) et son remplacement par le régime républicain. Et comme s’il voulait faire coïncider cet événement avec la même heure d’il y a 58 ans, Mohamed Ennaceur a offert une sympathique réception dans le jardin  du Palais.

Rehaussée par la présence du Président de la République Béji Caid Essebsi qui, vêtu d’une superbe djebba blanche comme neige comme le veut la tradition, a pointé vers 19 heures entouré du maitre des céans et du chef du gouvernement Habib Essid.

Le résident de l’ARP, qui devait prononcer une allocution écrite, a préféré improviser un mot de bienvenue dans lequel il a salué la mémoire du père fondateur de la République Habib Bourguiba et des deux grands martyrs de la libération nationale Farhat Hached et Hédi Chaker. Il a, également, rendu hommage aux martyrs Mohamed Brahmi et Chokri Belaid.

Les présents n’ont pas regretté  d’être présents, mais les absents ont tort. D’abord beaucoup de députés, pour des raisons inconnues, n’ont pas participé à cette fête qui est d’abord la leur. Comme les quelques membres du gouvernement qui se seraient excusés. Côté diplomates, on a relevé la présence des ambassadeurs américain, marocain et palestinien, mais il y a eu certainement d’autres que les yeux de lynx n’ont pas repérés.

Toutefois, il est des absences qui intriguent comme celles du secrétaire général de l’UGTT Houcine Abbassi et de la présidente de l’UTICA Wided Bouchemmaoui. Quant aux chefs des partis politiques, on a remarqué l’absence du président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi qui serait probablement à l’étranger, Slim Riahi le président de l’UPL, un des partis de la coalition gouvernementale et …Hamma Hammami, l’éternel boudeur.

Qui en habits traditionnels, qui en costumes de ville ou en simple chemisier, les convives se sont fondus dans le vaste jardin, discutant ou échangeant des mots de complaisance. Mohamed Ennaceur, après avoir accompagné Béji Caid Essebsi jusqu’à sa voiture, a tenu à saluer ses invités, se laissant, aimablement, prendre en photo avec qui le voulait et distribuant sourire et mots de bienvenue.

Les yeux de lynx qui scrutaient les mouvements des présents, en plus ce qui a été relaté précédemment,  ont retenu quelques images assez « rocambolesques », comme celle de cette ministre qui voulait glisser derrière les trois présidents, au moment où Ennaceur s’apprêtait à prononcer son mot de bienvenue, mais qui fut, gentiment,  repoussée par la sécurité présidentielle. Ou celle de cette présidente d’une instance, comme boudée par l’assistance, qui a préféré se retirer en douceur. Ou ce m’a tu vu de Hachemi Hamdi, entouré de ses « hommes », déambulant dans le jardin serrant les mains et priant l’ambassadeur marocain de transmettre ses chaleureuses salutations «  au Roi, au gouvernement et au peuple marocain frère ».

Mais ce n’est pas, il y a eu aussi ces députés qui se bousculaient pour se placer en « haie d’honneur » guettant les zooms des caméras,  ces convives qui se prenaient en « selfie » avec Jacob Walles, l’ambassadeur américain, ces responsables nahdhaouis qui, à part Abdelfettah Mourou, ont « omis » de porter leurs djebbas comme c’est spécifié  dans l’invitation, l’incontournable Mohsen Marzouk le plus sollicité par les médias, ce ministre qui se plaignait de la difficulté de la tâche…et encore…l'ancin eprésindet intérimaire, fatigué qui n'arrive pas à se tenir debout ce lieu qu'il connait mieux que quiconque pour y avoir siégé pendant de longues années...Vite une chaise pour votre ancien parton et ce fut vite fait...et  encore...et encore. Mes excuses pour toute  omission ou tout  oubli. Les yeux du lynx sont fatigués.

B.O