Un titanic financier!

La crise financière prend une tournure de plus en plus dramatique depuis le début du mois de septembre.

 

Cette débacle financière a pour origine la crise des subprimes de l’année derniere et depuis, les banques américaines ont perdu plus de 500 milliards de dollars de valeur dans leurs bilans dûs à des dépreciations constatées trimestre aprés trimestre.

Ces depréciations sont le résultat de défaillances des emprunteurs, 5 millions de ménages américains sont déjà en défaut de paiement.

Ces crédits ont été transformés en titres négociés sur les marchés financiers et sont depuis plus de 13 mois à l’origine de la crise financière actuelle.

Le mouvement de nationalisation de plusieurs géants de la finance et le début d’une panique bancaire a convaincu le Président Bush de mettre en place dans l’urgence un plan massif et général de sauvetage des banques.

Le plan Paulson proposé par l’administration Bush et presenté par le Secrétaire au Trésor Henry Paulson prévoit de racheter ces actifs devenus invendables et risqués. Ce plan précise le montant nécessaire au sauvetage des banques américaines et ce dernier s’élève à 700 milliards de dollars.
La somme exigée par l’administration Bush dépasse les montants cumulés des budgets de la Défense, de l’Education et de la Santé.

Ce plan de sauvetage s’étale sur deux ans durant lesquels les rachats d’actifs permettraient aux banques de nettoyer leurs bilans des actifs dévalorisés et de relancer l’offre de crédit indispensable au redémarrage de l’économie.

Barack Obama, le candidat démocrate à la Maison Blanche et son rival républicain John McCain soutiennent le plan Paulson.

Ce plan doit etre approuvé par le Congrés Américain et le président Bush a dessiné un scénario catastrophe si ce plan de sauvetage n’était pas adopté et face à l’hostilité de nombreux parlementaires, George W.Bush a appelé mercredi soir démocrates et républicains à « une union sacrée pour surmonter une période sans précédent pour l’économie américaine. ».

L’hostilité de certains parlementaires est dûe à cet interventionnisme étatique qui n’a pas lieu d’être dans une économie libérale telle que l’économie américaine.
Dans un esprit de libre entreprise , les firmes qui prennent de  « mauvaises décisions » devraient s’éteindre  mais ,ajoute le président américain,  « nous ne sommes pas dans des circonstances normales , ce plan ne sert pas certains intérêts individuels mais vise à préserver l’économie américaine en général. »

Cette annonce a permis aux différentes bourses internationales de se ressaisir. Mais après cette euphorie suite à cette annonce , les investisseurs doutent depuis quelques jours de son efficacité.

En effet, la question qui se pose est de savoir si ce montant de 700 milliards de dollars suffirait à enrayer la crise ?

Ce plan s’adresse aux institutions financières américaines et aux banques étrangères actives aux Etats-Unis, a précisé le secrétaire au Trésor Américain Henry Paulson.

Ce plan couvre en premier lieu les prêts immobiliers américains à risque et pourrait s’ouvrir à d’autres actifs risqués.

Le Trésor Américain prévoit aussi la création d’un mécanisme de garantie des fonds de placement monétaire.

Au total, en incluant toutes les mesures proposées, le montant total des sommes mises à disposition par les pouvoirs publics américains est proche de 1000 milliards de dollars.

Dans la foulée de cette crise financière, les différents marchés n’ont pas tardé à réagir, en effet le dollar se rapproche à nouveau du seuil de 1,50 dollar pour un euro. L’once d’or est passée de 750 à 890 dollars et les taux interbancaires ont de nouveau frôlé des sommets.
Et sur les autres places boursières ?

Le premier ministre chinois a déclaré « la volatilité financière en particulier a touché de nombreux pays et son impact risque de devenir plus sérieux. »

Les Européens et le Japon, quant à eux, ont décliné les suggestions d’Henry Paulson de le suivre dans l’application de ce plan de sauvetage à un niveau Européen.

Dans un communiqué, les ministres des finances du G7 laissent la possibilité à chaque pays d’agir en fonction des situations nationales respectives.

De plus , il n’existe pas à l’échelle Européenne de Trésor Européen commun donc aucune autorité en matière prudentielle vis-à-vis des banques.

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