Voilà pourquoi Essid ne se présente pas devant l’ARP et a préféré solliciter un vote de confiance

Voilà pourquoi Essid ne se présente pas devant l’ARP et a préféré solliciter un vote de confiance

 

La demande faite par Habib Essid de  solliciter le renouvellement de vote de confiance pour son gouvernement, conformément à l’article 98 de la constitution, semble avoir surpris plus d’un. Alors qu’une séance de dialogue avec le gouvernement a été fixée pour ce vendredi 22 juillet, Essid anticipe tout le monde et envoie une lettre à l’ARP dans laquelle il sollicite officiellement «  un vote de confiance relatif à la poursuite des activités du Gouvernement ». Pourquoi ce revirement et pourquoi cette annulation de la séance de vendredi ? Selon certaines sources, il a été entendu que la séance du dialogue serait consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays sur les plans sécuritaires, social et économique. Or, le groupe parlementaire de Nidaa Tounes a tenu à ce qu’elle soit totalement consacrée à l’initiative présidentielle de gouvernement national et au passage de sa deuxième phase qui signifie, entre autre, la démission du gouvernement. Le député et porte parole de Nidaa Abdelaziz Kotti a été clair la dessus. « L’audience prochaine, a-t-il déclaré dans l’émission Midi Show de ce mercredi 20 juillet, tournera autour de l’initiative du président de la République et du document de Carthage signé par un grand nombre de partis. Ceci comprend donc un appel direct à la fin de la mission d’Essid et de son gouvernement ». D’où le risque pour Essid de se voir malmené et mis à mal au cours de cette séance, d’autant plsu que, pour certains,  Habib Essid s’est, jusque là, cantonné dans annonces de bonnes intentions, sans plus.

Entre le 29 juillet et le 4 août

Les mêmes sources n’écartent pas la probabilité de voir le gouvernement Essid bénéficier d’un nouveau vote de confiance, bien que l’équilibre des forces ne soit pas en sa faveur. Allant jusqu’à dire qu’Essid cache ses cartes et qu’il aurait obtenu le soutien d’un bon nombre de députés. Ce qui reste à vérifier.

Suite à la demande du chef du gouvernement, le bureau de l’ARP va se réunir jeudi 21 juillet pour fixer une date pour la séance de vote de confiance et qui, selon Habib Khedher, le rapporteur général de la constitution, pourrait avoir lieu entre le 29 juillet et le 4 août. Le chef du gouvernement expliquera devant l’Assemblée, les motifs de cette demande, avant que la parole ne soit donnée aux députés pour  poser leurs questions et demander des explications. Après les réponses du chef du gouvernement, la séance sera levée pour des concertations avant de reprendre pour le vote de confiance. « Si  l’Assemblée ne renouvelle pas sa confiance au Gouvernement, celui-ci est réputé démissionnaire ». Le président  de la République chargera alors la personnalité la plus apte de former un gouvernement selon les exigences de l’article 89 ».

Cet article stipule que « le Président de la République engage des consultations avec les partis politiques, les coalitions et les groupes parlementaires, en vue de charger la personnalité la plus apte à former un Gouvernement dans un délai maximum d’un mois ».

Mai sen aucun cas, nous allons vivre un grand moment de vraie démocratie dans l’histoire de la jeune république tunisienne qui fête ces jours ci son 59 ème anniversaire. Car, jamais auparavant les Tunisiens n’ont connu un tel événement où le chef de l’exécutif se présente devant les représentants du peuple qui décideront de son sort.

B.O

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