Blocage déroutant de l’entrée en exploitation du nouveau système des paris sportifs

Blocage déroutant de l’entrée en exploitation du nouveau système des paris sportifs

 

Malgré son importance dans le financement du sport tunisien et bien que ses recettes ne cessent de diminuer d’une façon surprenante passant de 130 MD en 2013 à 60 MD en 2016,  le gouvernement tunisien continue à gérer le dossier de la société du Promosport avec une passivité étonnante, laissant le chemin devant l’évolution inquiétante des paris clandestins.

D’après les estimations de la société du Promosport, quelque 500 millions de dinars sont dépensés chaque année dans le marché parallèle des paris en Tunisie, en majorité à cote sur des sites étrangers.

Selon certains spécialistes, plus de 300 mille Tunisiens jouent sur ces sites sans aucun contrôle de la Banque Centrale et de l’Etat.

Et il semblerait même que la Tunisie est en train de devenir une plateforme incontrôlée de change illégal de devises avec tout que cela implique comme risque de blanchiment d’argent.

Néanmoins, au lieu de faire face à ce fléau inquiétant et de résoudre les problèmes de la société du Promosport pour qu’elle offre des jeux attractifs et compétitifs capables de séduire les parieurs, le ministère des Sports et le gouvernement continuent à dormir sur leurs lauriers.
   
La preuve, aucun des nombreux problèmes d’ordre juridique, commercial et technique qui bloquent encore l’entrée en exploitation de la nouvelle solution clé en main pour la gestion des pronostics, n’a été résolu.

Bien que cette solution d’une valeur de 24 MD ait été acquise par Promosport chez la société autrichienne AGI Novomatic depuis plus d’un an, elle peut offrir des jeux attractifs et compétitifs qui peuvent séduire les parieurs, les éloigner du marché parallèle illégal, et ramener par la même des recettes importantes à la société.

Le comble c’est que ce blocage déroutant de l’entrée en exploitation du nouveau système est dû semble-t-il à un problème de certification exigée par l’agence nationale de certification électronique et qu’il aurait pu être résolu par une meilleure coordination entre ces établissements publics. Mais malheureusement rien n’a été fait dans cette période de règne de l’anarchie et de l’incompétence. 

K.B.M.

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