Création à l’initiative de l’UGTT d’une « coordination nationale de lutte contre l’ALECA »

Création à l’initiative de l’UGTT d’une « coordination nationale de lutte contre l’ALECA »

 

Une coordination nationale de lutte contre l’accord de libre- échange complet et approfondi l’ALECA vient de voir le jour. C’est l’UGTT qui en a pris l’initiative. Selon Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, cette structure ne doit pas avoir une dimension partisane.

Lors d’une conférence organisée jeudi au siège de l’UGTT, Cheffi a indiqué que cette nouvelle structure sera ouverte à toutes les forces nationales y compris les partis politiques, les organisations et les associations vu que le projet de l’ALECA menace, selon lui, l’avenir économique et politique du pays.

Le responsable syndical a fait remarquer que la Tunisie a besoin, au cours de cette période critique, de renforcer l’union de toutes ses forces vives pour pouvoir protéger le pays des conséquences graves de la signature de l’ALECA sur l’économie tunisienne notamment les secteurs de l’agriculture et des services.

Dans ce contexte, il a appelé le gouvernement à faire prévaloir l’intérêt du pays lors des négociations avec l’Union européenne au sujet de l’ALECA, signalant que la coordination aura aussi pour rôle d’éclairer l’opinion publique sur les répercussions d’un tel accord sur la souveraineté du pays

De son côté, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT a souligné qu’il s’agit d’une bataille pour la préservation des acquis du pays et la souveraineté nationale dénonçant l’absence de médiatisation qui a accompagné les négociations sur l’ALECA.

Dans ce cadre, Taboubi a précisé que le libre-échange ne concerne pas la mobilité des personnes, l’annulation des visas et l’autonomisation technologique appelant à une évaluation indépendante et réelle de l’accord de 1995.

Taboubi a critiqué l’élaboration du projet de l’ALECA d’une manière unilatérale appelant à trouver des solutions à ce sujet pour ne pas approfondir la crise que vit le pays. Selon lui, l’UGTT poursuivra ‘’sa pression positive’’ pour empêcher la signature de cet accord sans la participation des compétences nationales indépendantes aux négociations pour défendre les intérêts du pays.

Votre commentaire