Marzouki qualifie de « mascarade politique » l’adoption de la loi de réconciliation administrative

 Marzouki qualifie de « mascarade politique » l’adoption de la loi de réconciliation administrative

 

L’ancien président provisoire et chef du mouvement Al-Irada, Moncef Marzouki a qualifié de « mascarade politique » l’adoption, mercredi, par l’Assemblée des représentants du peuple de la loi controversée sur la réconciliation dans le domaine administratif.

Au cours d’une conférence de presse à Tunis, Marzouki a souligné que « cette loi porterait un coup fatal à la démocratie » à un moment où le pays s’enfonce dans une crise politique, économique et d’éthique grave.

« Entre forte dépréciation du dinar, déficit des équilibres généraux, augmentation de l’endettement et baisse de la notation de la Tunisie, la vie quotidienne est devenu un véritable parcours de combattant en Tunisie », a-t-il lancé.

Selon le président du mouvement Al-Irada, la présence des figures de l’ancien régime dans le gouvernement Chahed et l’adoption de la loi sur la réconciliation avec des « corrompus » témoigne de la grave crise d’éthique qui secoue le pays.

Par ailleurs, Marzouki a mis en garde contre les conséquences pouvant découler de tout retard dans l’organisation des élections municipales, prévues initialement le 17 décembre prochain. « Reporter les municipales risque de nuire à l’intérêt suprême du pays au même titre que les intérêts des citoyens », a-t-il poursuivi. Il a appelé les forces vives de la nation à l’unité en vue de faire face à ce qu’il a qualifié « d’hégémonie du pouvoir en place ».

Marzouki a également exhorté les institutions de l’Etat et les composantes de la société civile à faire preuve de patriotisme et à rejeter tout diktat de l’extérieur.

Le projet de loi sur la réconciliation dans le domaine administratif a été approuvé par 117 élus à l’issue d’une journée de débats houleux au cours de laquelle les députés ont échangé accusations et insultes. Plusieurs élus ont boycotté le vote.

Devant le Parlement, des dizaines de personnes ont manifesté contre le texte à l’appel du Collectif «Manich Msamah» (Je ne pardonnerai pas).

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