Petrofac encore bloquée

Petrofac encore bloquée
 
 
Beaucoup d’informations ne cessent de circuler sur la reprise de l’activité de la société de production énergétique Petrofac à Kerkennah, après plus de trois mois de blocage imposé par des protestataires qui n’ont pas trouvé mieux que d’envahir son siège et la prendre en otage, pour réclamer du travail.
 
Des informations qui sont parfois contradictoires. En effet, au moment ou le chef du gouvernement a assuré dans sa dernière rencontre avec les journalistes  que le problème de Petrofac a été résolu et que la société a repris son activité, Mosaïque FM a rapporté le contraire. La radio est même allée plus loin indiquant que dépitée par la répétition de ces arrêts forcés de ses activités en Tunisie et par la passivité des autorités incapables de protéger son site de production à Kerkennah, la direction générale de Petrofac a décidé de ne plus investir dans notre pays et de le quitter progressivement.
 
Pour y voir plus clair à ce sujet, nous avons contacté une source au sein de la société à Kerkennah qui nous a indiqué que l’activité de Petrofac est interrompue depuis mi janvier et que cet arrêt forcé lui cause la perte de 400 mille dinars par jour dont la grande majorité aurait dû revenir à l’Etat tunisien.
 
Notre interlocuteur a indiqué que l’usine a certes rouvert ses portes durant cinq jours après l’arrivée des forces de l’ordre à Kerkennah et que la production a repris durant. 
Cependant, la direction a été obligée de l’interrompre de nouveau puisque les quantités produites de condensat (liquide de gaz très inflammable) n'ont pas été évacuées vers Skhira via Sfax. Ces quantités, ont en effet été suffisantes pour remplir les cuves de stockage et les six camions censés les acheminer vers Skhira.
Comme la société ne peut plus stocker d’autres quantités et puisque les camions sont empêchés de quitter l’île par les protestataires, aucune autre alternative n’est possible si ce n'est l’arrêt forcé de la production.   
 
Ainsi donc, les protestataires continuent à imposer leur loi à Kerkennah en faisant voir de toutes les couleurs à cette société qui continue à être piégée et à perdre, ainsi que son partenaire l’Etat tunisien des centaines de milliers de dinars à chaque blocage de ce genre. 
 
 
 

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