Soutien des Etats Unis et de l'Europe au gouvernement libyen désigné

Soutien des  Etats Unis et de l'Europe au gouvernement libyen désigné

 

Les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont appelé dimanche 13 mars le nouveau gouvernement libyen à s'installer rapidement à Tripoli et menacé les opposants à la réconciliation nationale de sanctions, dont les Européens discuteront lundi à Bruxelles.

« Nous appelons toutes les institutions publiques libyennes à faciliter un transfert ordonné et pacifique du pouvoir afin que les nouveaux dirigeants libyens puissent commencer à gouverner à partir de la capitale », a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue d'une réunion à Paris.

L'appui d'une partie des responsables politiques libyens au gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj doit « se traduire rapidement par de premières mesures pour établir ce gouvernement à Tripoli », a ajouté son homologue italien Paolo Gentiloni.

Le conseil présidentiel, composé de membres de factions rivales libyennes, a proclamé samedi l'entrée dans ses fonctions du gouvernement d'union nationale qu'appelle de ses vœux l'ONU, bien qu'un vote de confiance requis du Parlement n'ait pas eu lieu.

Il a dit se baser sur le soutien d'une centaine de membres du Parlement reconnu par la communauté internationale. Faute de quorum, ce Parlement, basé à Tobrouk (est), n'a pu se réunir en février pour voter la confiance. La France pointe la responsabilité du président de la chambre, Aguila Saleh, dans ce blocage.

Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays représentés à la réunion de Paris ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini ont agité la menace de sanctions contre ceux qui s'opposent au processus.

« Nous travaillons à cela avec l'Union européenne et avec les Etats-Unis pour adopter rapidement des sanctions si cela s'avère nécessaire », a déclaré le ministre français Jean-Marc Ayrault.

Les 28 ministres des Affaires étrangères de l'UE vont se pencher ce lundi 14 mars à Bruxelles sur l'adoption de sanctions, demandée par Paris. Les sanctions, qui pourraient comprendre des gels d'avoirs et des interdictions de voyager dans l'UE, visent, outre M. Saleh, le président du Parlement de Tripoli Nouri Abou Sahmein et le chef du gouvernement de Tripoli Khalifa al-Ghweil.

La Libye est actuellement déchirée entre deux gouvernements qui se disputent le pouvoir. L'un, basé à Tripoli, la capitale, n'est pas reconnu par la communauté internationale. L'autre, basé dans l'est du pays, est le seul reconnu à ce jour internationalement.

Le pays risque de se trouver avec un troisième gouvernement dirigé par l'homme d'affaires libyen Fayez al-Sarraj qui se trouve au Maroc et dont les ministres pressentis sont éparpillés dans différentes régions et certains hors de Libye.

Source AFP

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