Aucun ministre à la réunion du comité Bouderbala : quelle explication ?
Aucun ministre n’a fait son apparition à la réunion du comité des affaires économiques et sociales tenue ce dimanche dans le cadre de l’élaboration du projet de la Constitution de la Nouvelle République qui devra être soumis au référendum populaire prévu le 25 juillet prochain. Cette troisième séance du comité était consacrée à la présentation du programme national de réformes qui a été présenté au FMI. Les ministres ont délégué à leur place des directeurs généraux ayant préparé ledit programme.
Cette absence a été relevée et a donné lieu à des positions mitigées et parfois controversées. Pour les uns, le gouvernement n’est pas aussi mobilisé qu’il n’en donne l’impression pour la réussite du référendum voulu par le président de la République Kaïs Saïed. En désertant de façon concertée ce conclave important pour la mise en place d’une constitution de la Nouvelle République, le gouvernement fait-il montre d’indifférence ou pire de désintérêt vis-à-vis d’un sujet qui est d’une importance majeure pour le chef de l’Etat initiateur de ce projet de Loi fondamentale.
Pour d’autres, le choix des directeurs généraux ayant été à l’origine du programme de réformes a pour finalité de permettre aux maîtres d’œuvre de présenter « leur bébé » étant mieux à même à le présenter et à la défendre. Mais, cette manière de voir peut être balayée d’un revers de main, car ce sont des ministres au nombre de treize qui se sont succédé devant les médias pour présenter le programme. Les médias sont-ils plus important que les « compétences » devant élaborer un projet de constitution.
Dans tous les cas, cette absence de ministres pourrait être prise pour « un véritable camouflet » pour le haut comité consultatif pour la Nouvelle République et pour son président, le doyen Sadok Belaïd jugé comme « non digne » de la présence de ministres à son haut comité.
A moins que le gouvernement n’ait pris une position de neutralité par rapport au référendum prévu, ne voulant pas être ni dans le camp du oui ni de celui du non, ce qui serait un comble pour un projet voulu et initié par le président de la République qui assume le pouvoir exécutif, le gouvernement l’assistant dans la mise en œuvre de cette tâche.
RBR
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