La corruption, ce cancer qui ronge la société

La corruption, ce cancer  qui ronge la société

 

La corruption est le mal qui ronge de plus en plus la société tunisienne. Elle se propage, tel un cancer, depuis le 14 janvier 2011, dans le tissu social touchant tous les arcanes de l’administration. Selon une étude prospective de «  l’association des contrôleurs publiques », elle a connu, durant les quatre dernières années,  une augmentation de 78.87% et les Tunisiens ont payé au cour de la seule année 2013,  près de 450 millions de dinars pour soudoyer des agents  de l’administration, sans compter les cadeaux de toutes sortes. Un autre rapport préparé par l’organisation Transparency internationale a révélé que la corruption en Tunisie représente 2% du produit intérieur brut.

Parmi les raisons invoquées on trouve la lenteur administrative, le népotisme et le clientélisme. Toutefois, le Tunisien semble s’accommoder avec ce fléau et il trouve des fois normal de glisser un billet si ce n’est  plus dans les mains d’un quelconque préposé pour obtenir non une faveur mais un droit.

Une étude réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprises, révèle que le secteur de la sécurité est le plus touché par la corruption avec 71.9% devant les partis politiques avec 70.2% suivis de la douane avec 57.2%. Viennent ensuite  les avocats avec 41.4% puis les magistrats avec 38.8%.

Pendant ce temps, on continue à palabrer à propos de l’initiative présidentielle de la réconciliation nationale. Et il est un secret de polichinelle de dire que des hommes d’affaires ont été soumis à des chantages pour les épargner d’éventuelles poursuites.